WebCimetière Israëlite - Mackenheim - Décryptage de stèles

Quelques pistes pour décrypter les stèles.


        Günter Boll, l'historien du Judengarten

Les stèles les plus anciennes étaient d'un style dépouillé, conformément au souci de simplicité qui marque les rites funéraires juifs. Rappelons par exemple, que l' «oren», (le cercueil), doit être fait de simples planches grossièrement rabotées et ne porter aucun ornement. 

Si à Mackenheim on trouve des pierres ouvragées courant du 18ème siècle sur la partie ancienne, cela est en partie lié à l'origine sociale des défunts (notables fortunés). Une inscription rituelle figure en général sur toutes les pierres, dans leur partie basse : « Que son âme soit liée au faisceau des vivants » ; cette expression est empruntée à la déclaration qu'Abigaïl (la sœur de David) a faite à son frère.

Par ailleurs, un shofar indique que le défunt était chargé d'utiliser cet instrument à la synagogue (rabbin ou homme pieux) et un couteau indique que le défunt était circonciseur (mohel), une colonne ou un tronc coupé, la mort prématurée d'un enfant, ou d'un jeune soldat mort à la guerre.

Un certain nombre de tombes anciennes sont des petits chefs d'œuvre baroques, à mettre en relation avec l'art profane et catholique du 18ème siècle. On note la présence de décors floraux, ceux de tulipes par exemple, symboles d'immortalité.

Deux mains :

Sépulture des Cohanim, portant en Alsace les patronymes

Kahn, Cahn, Cohn, Kohn

"Cohen Tsedek" = le Prêtre juste

 

La cruche :

Levitenkanne, (d'où le patronyme Léwi) symbolisant

la fonction de serviteur